Graciosa la désertique
Notre découverte des Canaries débute par une arrivée de nuit au mouillage de l'île de La Graciosa après 3 jours de navigation depuis Mohammedia. Au matin, nous entendons les enfants , levés avant nous et découvrant le paysage : « regarde c'est trop beau" « c'est un petit paradis". C'est vrai que les plages de sable, l'eau cristalline et les volcans en arrière plan au lever du soleil offre un magnifique panorama !
L'île est une réserve naturelle, au nord de Lanzarote surmontée de quelques volcans, désertique et particulièrement préservée. Le village autour du port est constitué de maisons blanches et de rues de sable uniquement, avec les quelques buissons secs qui y poussent, on se croirait dans un John Wayne. Nous y passons près d'une semaine pendant laquelle le rythme reprend, école le matin, plage, randonnée ou optimist l’après-midi.
Lanzarote la volcanique
Nous descendons ensuite vers le sud de Lanzarote en la contournant par l'ouest. Cette côte ouest offre un paysage grandiose avec des volcans et des coulées de lave qui forment une sorte de nappage noir sur la surface de l'île et qui n'épargne que quelques sommets qui n'ont pas pu être recouverts. Installés à la très (trop ?) chic marina de Rubicon et au mouillage de Papagayo, nous (élèves et professeurs) terminons les derniers devoirs avant les vacances de Toussaint. Nous en profitons pour aller voir de plus près ces paysages volcaniques aperçus de la mer. La randonnée à travers les champs de lave datant du 18ème siècle pour atteindre un sommet volcanique nous en met plein les yeux, on est loin de la nature verdoyante du Nord ou de l'Ouest de la France que nous connaissons bien ! Ici le moindre petit arbuste est protégé de l'aridité par un petit mur de pierre. Pour la culture, cela donne des vignes où chaque pied ( !) est protégé par des pierres en arc de cercle pour le protéger du vent et capter le peu d'humidité disponible.
Fuerteventura pour les préparatifs
Nous quittons ensuite Lanzarote pour Fuerteventura où nous accueillons ma nièce et filleule Pétronille. Ensemble, nous découvrons l'île de Lobos ou nous profitons encore de l'eau claire et des poissons sous le bateau, malgré un mouillage un peu rouleur ! Suivront ensuite des escales à Puerto del Castillo et Gran Tarajal. De là, nous allons à nouveau découvrir l'intérieur désertique et volcanique de l'île. En visitant le joli village de Betancouria, fondé par un français, Jean de Betancourt avant d'être pillé par des pirates algériens, nous apprenons que Lanzarote à d'abord été occupé par les français avant d'être abandonnée aux Espagnols. Ces 2 escales à Lanzarote résument assez bien l'ambivalence des Canaries, l'une est une marina d'un immense complexe touristique ou tout est tourné vers le loisir (jet ski sortie en mer, sports en tous genres), où tout le monde parle anglais et où les supermarchés sont au prix du DailyMonop', l'autre est le port de l'une des agglomérations de Fuerteventura où nous devons nous débrouiller avec nos rudiments d'Espagnol, où il faut chercher un peu pour trouver un bar wifi et où les prix des supermarchés permettent d'envisager un ravitaillement conséquent. Nous avons préféré l'authenticité de la seconde escale qui nous permettait de découvrir un petit peu les Canaries canariennes et pas les Canaries allemandes…
Avant son départ, Pétronille nous aide à faire l'état de nos stocks de nourriture à recompléter avant notre traversée vers Dakar et une transatlantique approchant… La navigation reprend bientôt.
NB : Notre tableau de pêche ne s'est pas enrichi si ce n'est par la pêche notable d'un requin ! Pour les sceptiques, je vous laisse voir les photos. La bête mesurerait entre 1,5 et 1,1 mètres suivant l’objectivité des observateurs !
Graciosa
Kommentarer