L'aventure commence déjà pour nous, puisqu'aucun de nous ne parle Espagnol...
Entre nos notions d'italien, de latin et de quelques classiques de fin de soirée, nous avons du mal à nous faire comprendre...
Viveiro se révèle être une petite station balnéaire construite entre une baie protégée du golfe et les montagnes recouvertes d’eucalyptus (vous a’t-on déjà dit qu’il s’agissait de la plus grande forêt d’eucalyptus d’Europe ?).
Après la navigation un peu éprouvante, nous étions heureux de nous poser dans une marina, c’est-à-dire d’être :
- amarré à un ponton = accès immédiat sur la terre ferme, possibilité pour chacun de se dégourdir les jambes, bateau bien amarré qui ne bouge plus beaucoup
- dans un port = protégé des vagues et du gros temps éventuel
- « pris en charge » par une capitainerie : en échange d’un loyer à la nuit passée (entre 30 et 50€ en fonction des endroits), nous avons accès à des sanitaires et douches (avec eau chaude, grand luxe), à de l’eau courante (à l’aide de notre tuyau nous rinçons le bateau ou remplissons nos réservoirs), et à de l’électricité (une fois branché, nous rechargeons nos batteries, et certaines des prises à bord fournissent du 220V.)… et éventuellement à du Wifi, mais c’est plus aléatoire !
C’est donc l’occasion de rincer le pont des vagues affrontées, de faire un peu de lessive (quelle classe de faire sécher slips et culottes sur les filières du bateau), d’entendre les conseils des vieux marins français qui connaissent le coin, de réparer ce qu’il faut réparer… et il y a toujours des trucs à réparer en bateau !
Nous collons l’autocollant Voiles Sans Frontières (association avec laquelle nous allons passer un mois dans le Sine Saloum, au sud du Sénégal ! Plus d’infos dans quelques jours !) et hissons les pavillons : saurez-vous reconnaître le bleu et rouge ?
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Nous rencontrons également rapidement un équipage français, Leel, dont les 2 garçons frappent à notre coque pour nous faire des tours de magie à la plus grande joie des garçons ! Nous ne leur avons pas dit au revoir, mais espérons les retrouver lors de notre descente jusque Dakar !
A Viveiro, nous avons pris le temps de visiter la vieille ville et de découvrir au milieu de constructions pas très harmonieuses des édifices du XIIème siècle !
Le couvent St François dont le cloitre abrite les « pasos » représentant de façon très réaliste des scènes de la Semaine Sainte, qui seront portés le Vendredi Saint par différentes confréries et « hermandades ».
Mais surtout, nous avons entrepris l’ascension du Mont San Roque, à travers cette magnifique forêt d’eucalyptus.
Nous sommes partis à travers la ville en visant cette chapelle que nous avions aperçu de la mer ; suivant la route nous cherchions le chemin indiqué par l'office de Tourisme... Nous étions doublés par les espagnols, qui eux, entreprenaient l'ascension en voiture !
Nous avons finalement pris un chemin, puis un autre, en montant vers le sommet du Mont... mais petit à petit les fougères, les ronces, les toiles d'araignées et les ajoncs ont recouvert ce sentier !
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Quelle aventure pour ces petits jambes en Birkenstock !
L'atmosphère particulière de cette forêt des eucalyptus nous faisait oublier le dénivelé et l'heure tardive... Soucieux de respecter les coutumes locales, nous avions déjeuné à 14h30 pour partir nous promener à 17h et goûter là haut... Nous y sommes arrivés à 19h, et quelle vue !
La chapelle a été édifiée par le village en l'honneur de Saint Roch (from Montpellier), saint patron du village, pour avoir sauvé la ville de la peste au Moyen-âge. A quelques mètres de la chapelle il y a un rocher avec une croix et une grotte où selon la légende Saint Roch serait apparu.
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Nous redescendons tranquillement pour savourer notre dernier dîner sur le port fait de pêche locale : moules, langoustines, et sardines ! Demain, samedi 24 août, nous changeons de ria, direction Cedeira...
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